Intrépides

Ce spectacle est le premier volet du projet plus large FIFI, qui comprend des laboratoires de recherche, la création de plusieurs spectacles, ainsi que des actions culturelles auprès d’enfants et d’adolescent·es. Le projet global est porté par Eva Guland et Astrid Dusuzeau. 

Mise en scène, écriture et jeu : Eva Guland, Marie Gravrand et Mathilde Meert   
D’après Fifi Brindacier d’Astrid Lindgren
Création musicale : Lovisa Elwerdotter
Scénographie et costumes : Noémie Roturier
Regards complices : Astrid Dusuzeau, Jeanne Fièvre
Production/Diffusion : Marianne Adjagba

Partenaires : Ville de Lasalle (30), … Recherche de partenaires en cours

Prévu pour 2026, ce spectacle à destination du jeune public est une adaptation très libre d’histoires de Fifi Brindacier, auxquelles s’ajoutent des moments inspirés par les ateliers de médiation qui seront mis en place avec des enfants, pendant la création. Ce spectacle est à la fois une incarnation joyeuse de Fifi et de ses avatars possibles, une invitation à la participation (notamment via une partie en déambulation), et une réflexion sur le pouvoir émancipateur de la fiction (via la collecte de témoignages d’enfants).

Les comédiennes incarnent chacune Fifi à leur manière, mais toujours avec cette joyeuse impertinence. Elles invitent les spectateur·ices à s’interroger sur leur part de Fifi et leur part d’Annika. Elles jouent aussi aux autres adultes de l’univers de Fifi (la maîtresse d’école, les policiers, les grandes dames, les pirates…), et en inventent de nouveaux. Singer les grandes personnes, c’est comme caricaturer les dominant·es pour s’émanciper. Le chant aura une place importante pour la joie qu’il apporte, mais aussi pour relier Fifi à son passé (adaptations audiovisuelles et chansons reprises dans le monde entier). Chanter collectivement et fort dans l’espace public, comme un hymne à la liberté et à la frivolité

.“Annika chipote, elle remue la cuillère dans son assiette, sans pouvoir se décider à l’approcher de sa bouche.
– Pourquoi est-ce qu’on devrait m’obliger à manger ça ? dit-elle en ronchonnant.
– C’est vraiment une question idiote ! dit Fifi. Bien sûr qu’il faut manger ta délicieuse bouillie, voyons. Parce que si tu ne manges pas, tu ne grandiras jamais, et si tu ne deviens pas grande et forte, comment est-ce que tu feras, plus tard, pour obliger tes enfants à manger leur délicieuse bouillie ? Non, Annika, et puis franchement, si tout le monde pensait comme toi, imagine un peu quelle pagaille ça ferait dans le commerce des bouillies.”

Fifi à Couricoura, Astrid Lindgren

Fifi (titre provisoire)

Spectacles autour de Fifi Brindacier
Création en cours

Porteuses de projet : Astrid Dusuzeau et Eva Guland

Musique, traduction et collaboration artistique : Lovisa Elwerdotter

Mise en place d’un premier laboratoire de recherche en novembre 2024 pour constituer les équipes de création.
Pour en savoir plus, cliquez ici !

Ce projet est à tiroirs et permettra la création d’au moins deux formes :
– un spectacle jeune public, principalement à destination des scolaires, avec 1 ou 2 comédien·nes, prévu pour 2026
– un spectacle tout public, pour l’espace public, avec 3 ou 4 comédien·nes, prévu pour 2027 


Ce projet autour du personnage de Fifi Brindacier se situe dans la continuité de nos recherches autour de la parole des enfants et des rapports de domination qui régissent les relations adultes-enfants, menées lors de la création de Parleras-tu? Plus d’informations sur ce spectacle ici.

NOTE D’INTENTION 

“Tout ce qui finit par exister dans le réel a d’abord existé dans l’imagination de quelqu’un. C’est pourquoi il nous faut inventer nous-mêmes les récits qui nous manquent car il n’y a pas la moindre chance qu’ils soient écrits par d’autres.” 
Christine Aventin, FéminiSpunk

Fifi Brindacier, en suédois Pippi Långstrump (“Pippi longues chaussettes”), créée par Astrid Lindgren en 1945, est considérée comme un emblème du féminisme en Suède car elle questionne les rapports de pouvoir entre les adultes et les enfants, entre les garçons et les filles. 

En France, les premières traductions ont aseptisé les romans mettant en scène Fifi. Comme le raconte Christine Aventin dans son essai FéminiSpunk (paru en 2021), Mademoiselle Brindacier, la version française de Pippi Långstrump publiée dans la collection Bibliothèque Rose en 1951, a été édulcorée au point qu’on parle aujourd’hui d’une adaptation plutôt que d’une traduction. Astrid Lindgren a même demandé à l’éditeur Hachette de revoir sa traduction. Pourquoi a-t-on coupé des pans entiers du texte original ?

Pourquoi a-t-on fait disparaître l’ironie de Fifi, sa critique du monde des adultes, sa défense des droits des enfants ? 

D’après Christine Aventin, Fifi est punk, anti-autoritaire, affranchie de la morale, des conventions et de la bienséance. Elle attire alors enfants et adultes en quête de liberté. Avec le personnage de Fifi, Astrid Lindgren passe par la fiction pour questionner notre rapport au réel, les conventions qui régissent notre société, les normes dans lesquelles nous sommes souvent enfermé·es. Dans la lignée d’Astrid Lindgren, nous voulons rendre à ce personnage toute sa force émancipatrice, pour les enfants mais aussi pour les adultes que nous sommes devenu·es.

Remise en cause des codes féminins/masculins

“Fifi est une fille, aucune ambiguïté, aucun doute là-dessus. […] N’emprunte rien au masculin, ne refuse rien du féminin. Aucune velléité de négociation avec les attributs sociaux du genre, mais un dépassement : elle n’a pas besoin de mimer la masculinité pour être forte, libre, bruyante et drôle.”
Christine Aventin, FéminiSpunk

Et elle n’a pas non plus besoin d’être sage, discrète et docile pour être une fille. Elle n’est pas polie, ne se tient pas bien à table, ne respecte pas la plupart des codes de différents lieux de socialisation (comme l’école, les magasins, le cirque…). Elle ne semble pas rêver de devenir une mère et une épouse. Elle aime faire la cuisine parce qu’elle est gourmande, servir le goûter à ses ami·es parce que ça lui fait plaisir, pas pour jouer à la dame. Ou si elle le fait, c’est en se moquant justement des codes et de la bienséance. 

À l’inverse, ses ami·es Annika et Tommy apparaissent comme des enfants modèles, performant à la fois le genre et l’enfance comme ils sont attendus par la société suédoise des années 1940. Mais au fond, ne rêvent-iels pas de sortir du cadre ? Et n’admirent-iels pas Fifi pour sa liberté ? 

Une héroïne puissante

Fifi fait rêver parce qu’elle est libre, mais aussi parce qu’elle est forte. Anormalement forte, bien qu’elle vive dans un monde très proche du nôtre. C’est donc un modèle intéressant pour les enfants, en particulier les petites filles, car elle se distingue des héroïnes féminines classiques qui vivent dans un univers soit proche du nôtre, et alors elles sont sages et compatissantes, soit éloigné du nôtre, et alors elles peuvent être puissantes et magiques. Fifi peut faire les bêtises les plus absurdes mais elle peut aussi porter son cheval. Elle peut répondre à côté aux questions de la maîtresse, comme elle peut battre le méchant Adolf, l’homme le plus fort du monde, à la bagarre. Astrid Lindgren donne à son personnage une force de dénonciation en même temps que la puissance de rêver un monde meilleur. 

Fifi utilise d’ailleurs sa force telle une justicière, protégeant parfois d’autres enfants, ou se protégeant elle-même face à la police qui veut l’enfermer dans un orphelinat. En vivant avec un singe et un cheval, sans grande personne pour lui imposer des règles, elle échappe à la domination des adultes. Avec fantaisie et détermination, elle nous permet, adultes comme enfants, de nous interroger sur notre rapport à l’autorité, et sur la nécessité de certaines règles qui nous sont imposées. 

PROCESSUS DE CRÉATION 

L’idée est de créer plusieurs formes spectaculaires à partir de laboratoires d’écriture auprès de différents publics. Pour l’instant, deux formes (jeune public et tout public) sont envisagées.

Nous souhaitons travailler à partir des textes originaux écrits par Astrid Lindgren, que nous traduisons nous-mêmes, et que nous comparons parfois aux traductions françaises. Nous nous appuyons aussi sur l’essai FéminiSpunk de Christine Aventin, et sur d’autres ressources autour de ce personnage. 

Le projet se construira avec en parallèle : 

  • Une recherche auprès d’enfants et d’adolescent·es, à partir des histoires de Fifi Brindacier, mais aussi à partir de leur imaginaire. Nous mènerons des cycles d’ateliers de médiation autour de ce personnage et ce qu’il peut représenter comme modèle, mais aussi autour de la construction de nouveaux récits. Entre écriture et théâtre, ces ateliers de pratique nourriront directement notre création. 
  • Une recherche avec des personnes de tout âge, qui auraient pu être influencé·es par les histoires écrites par Astrid Lindgren. Avec les adultes, nous nous intéresserons particulièrement à ce que représente Fifi en terme de féminisme, et à la manière dont nous avons construit nos identités de genre à partir des histoires de notre enfance. 
  • Des résidences où nous croiserons jeu et écriture.

Pour ce projet, nous faisons un premier laboratoire de recherche du 18 au 24 novembre 2024 pour lequel nous invitons des personnes à travailler avec nous.

Références

Astrid Lindgren, Pippi Långstrump, illustré par Ingrid Nyman, 1945 (et toute la série qui suit)

Christine Aventin, FéminiSpunk, Zones, 2021

Émission avec Christine Aventin sur FéminiSpunk, “Affaire en cours”, France Culture, 2021 :
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/affaire-en-cours/fifi-brindacier-c-est-le-feminispunk-qui-vient-transformer-la-litterature-jeunesse-5011230

Podcast avec Christine Aventin sur Astrid Lindgren, “Les Parleuses”, 2021 :
https://litterature-etc.com/astrid-lindgren-1907-2002-par-christine-aventin-seance-24/

Stages de clown

>> Voir le calendrier des stages et les infos pratiques

Inscriptions : planteuneclowne@gmail.com

Pour avoir plus d’informations sur les ateliers et stages pour enfant·es et adolescent·es, merci d’envoyer un mail à planteunregard@gmail.com

Stage adulte découverte ou approfondissement

Ces stages se basent sur la boîte à outils d’Eric Blouet.
Avant de chercher à jouer avec l’autre ou pour un public, chercher déjà à jouer pour soi. Renforcer sa bulle d’énergie et y chercher des pépites. Les savourer pour soi, au présent. A partir de la respiration et de techniques physiques concrètes, s’offrir des aventures et observer les résonances. Ne pas chercher son ou sa clown.e, ne pas chercher pour le public mais pour soi, ne rien produire.

Jouer à s’allumer, à activer son tube à bêtises, à se foutre la paix, à goûter ses sensations. Accepter sa puissance et sa légitimité inconditionnelle, ne pas se prendre au sérieux. Rire, pleurer, jouir, cracher, rager, dire et chanter n’importe quoi. Se proposer une curiosité émerveillée pour tout ce qui nous traverse. Décrocher le cerveau raccrocher les wagons : les connexions au sensible, à l’organique, au pulsionnel, à l’imaginaire et au plaisir. Convoquer la connerie qui libère, s’impliquer, transformer jugements et résistances en appuis de jeu, se laisser surprendre.

Accueillir les émotions comme des énergies, des moteurs de jeu, de plaisir, de puissance. Mentir sincèrement, se livrer fragile sans se faire mal, se lâcher la grappe et s’autoriser pleinement. Viens comme t’es avec tes petits paquets de trouille, de fatigue, de désirs et de rage !
Viens jouer à être brillant.e et ridicule !

. Prérequis : l’envie de jouer, la curiosité… stages ouverts à toustes !

Parleras-tu ?

Spectacle tout-terrain – à partir de 7 ans
Création printemps 2023
Mise en scène, écriture et jeu : Eva Guland
Jeu et régie son : Mathilde Meert
Création sonore : Estelle Lembert
Regards complices : Francis Farizon et Estelle Sorribas
Chargée de production : Alice Ortolo
Chargée de diffusion : Marianne Adjagba
Coproduction :
Les Elvis Platinés (30) – Spectacle accueilli en résidence et co-produit par les Elvis Platinés / Festival Les Transes Cévenoles
Soutiens à la création : Le Village des Jeunes (05), ­Ateliers Médicis (93) dans le cadre du dispositif ­Création en Cours, DRAC PACA, Culture du coeur (13), ­Arts Vivants en Cévennes (30), Conseil Départemental du Gard dans le cadre du dispositif « Artistes au Collège », La Filature du Mazel (30), La Ville de Lasalle (30), OVEO (Observatoire des Violences Educatives Ordinaires, 75)
Pour les établissements scolaires, ce spectacle peut être programmé via le Pass Culture. N’hésitez pas à nous contacter pour en discuter.

Liquide

Spectacle tout terrain
Création 2019 – Reprise 2022

Écriture, mise en scène et jeu : Eva Guland
Création sonore : Estelle Lembert
Costume : Tatiana Bertaud
Regards complices : Noémie Herubel, Estelle Lembert et Francis Farizon
À partir de 10 ans

Chargée de production : Alice Ortolo
Chargée de diffusion : Alicia Debieuvre
Soutiens à la création : La Fabrik (IME Vert Pré, 13), l’Association le Village des Jeunes (Vaunières, 05), Cie L’éventuel Hérisson Bleu (Canny-sur-Thérain, 60), La Fée Nadou (Portes, 30), La Berline (Champclauson, 30), Le Conseil Départemental du Gard (30), Ville de Lasalle (30)

Pour les établissements scolaires, ce spectacle peut être programmé via le Pass Culture. N’hésitez pas à nous contacter pour en discuter.

 

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Vieille

Création 2025
Théâtre clownesque – dès 8 ans
Ecriture et jeu : Camille Duchesne
Mise en scène, dramaturgie et co-écriture : Eva Guland
Création sonore : recherche en cours
Scénographie : recherche en cours

Soutiens à la création : L’USPOP (Lasalle, 30), La laiterie (Saint-Juéry, 81), Arts Vivants en Cévennes (30), la ville de Lasalle (30) recherche de partenaires en cours

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Tante Louise ou la vie secrète d’une vieille fille

Création 2024
Spectacle tout terrain – à partir de 8 ans
Ecriture et jeu : Lorie Second
Co-écriture, dramaturgie et mise en scène : Eva Guland

Soutiens à la création : Le Grand Collectif – Grenoble (38), Ecole des Gens – Grenoble (38), ville de Grenoble (38), Mix’Arts (38) Festival Merci Bonsoir (38), La Laiterie Fabrique artistique (Saint-Juéry, 81), Ville de Lasalle (30), Arts Vivants en Cévennes (30)

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Stages 2023 -2024

Ces stages se basent sur la boîte à outils d’Eric Blouet.
Avant de chercher à jouer avec l’autre ou pour un public, chercher déjà à jouer pour soi. Renforcer
sa bulle d’énergie et y chercher des pépites. Les savourer pour soi, au présent. A partir de la
respiration et de techniques physiques concrètes, s’offrir des aventures et observer les résonances.
Ne pas chercher son ou sa clown.e, ne pas chercher pour le public mais pour soi, ne rien produire.
Jouer à s’allumer, à activer son tube à bêtises, à se foutre la paix, à goûter ses sensations. Accepter
sa puissance et sa légitimité inconditionnelle, ne pas se prendre au sérieux.
Rire, pleurer, jouir, cracher, rager, dire et chanter n’importe quoi.
Se proposer une curiosité émerveillée pour tout ce qui nous traverse.
Décrocher le cerveau raccrocher les wagons : les connexions au sensible, à l’organique, au
pulsionnel, à l’imaginaire et au plaisir. Convoquer la connerie qui libère, s’impliquer, transformer
jugements et résistances en appuis de jeu, se laisser surprendre.
Accueillir les émotions comme des énergies, des moteurs de jeu, de plaisir, de puissance.
Mentir sincèrement, se livrer fragile sans se faire mal, se lâcher la grappe et s’autoriser pleinement.
Viens comme t’es avec tes petits paquets de trouille, de fatigue, de désirs et de rage !
Viens jouer à être brillant.e et ridicule !
. Prérequis : l’envie de jouer, la curiosité… stages ouverts à toustes !

Nous explorerons différentes techniques d’écriture, à partir de l’improvisation.
Le/la joueur·euse, libre au plateau, pourra faire appel à le/la metteur·euse en scène, pour construire
une dramaturgie.
Alors que les joueuses et les joueurs auront toujours pour grande histoire leur corps, les metteur·euses en scène et les auteur·ices travaillerons sur le propos. Iels construiront un parcours pour leur
joueuse.
Parallèlement à des temps collectifs, j’accompagnerai chacun.e individuellement, me faisant
médiatrice entre les différentes instances (metteur·euse en scène, auteur·ice, joueuse/joueur). Par
des allers retours entre le plateau et la table, entre le travail collectif et le travail individuel, chacun.e
pourra créer une forme de 10 à 30 minutes.
Une sortie de résidence permettra de présenter cette forme à un public (si l’envie y est), et de
repartir avec des outils de création, et des pistes pour construire un projet de spectacle.
. Prérequis : avoir déjà suivi au moins un stage de plusieurs jours avec moi, ou avec Eric Blouet,
Francis Farizon, Sylvie Bernard, ou d’autres pédagogues qui transmettent ces outils. Attention, il
y a une sélection, me contacter pour en discuter.

Pour avoir plus d’informations sur les stages et ateliers pour enfants et adolescent.es, merci d’envoyer un mail à planteunregard[at]gmail.com

>> Voir le calendrier des stages

Inscriptions : planteuneclowne@gmail.com